UNE JOURNÉE À BAMAKO
Une journée à Bamako, ça vous dit ? Entre le tohu-bohu du grand marché, les routes inondées de motos, et les splendides rives du fleuve Niger, la capitale du Mali vous surprendra par son dynamisme et ses contrastes. Plongez dans un univers aux multiples facettes, en son et en image, pour une immersion totale dans ma terre natale.
Il est midi passé à Bamako. Les commerçants s’activent au grand marché. Le soleil frappe aussi fort que les marteaux des forgerons. La température avoisine les 30°C.


Les marchands tentent de se démarquer pour attirer la clientèle, mais difficile de tirer son épingle du jeu parmi les centaines d’étales et de boutiques. Elles s’étendent à perte de vue.
Les clients se faufilent tant bien que mal entre les tissus, les crânes d’animaux et les gadgets en tout genre. Tout se trouve, et surtout, tout se négocie, dans ce gigantesque fourre-tout de la capitale malienne.


Au dédale d’une ruelle, chants religieux et rap américain se croisent. Les frappes des djembés se joignent à la fête. Une odeur de musc s’échappe des boutiques d’encens.
Retrouver son chemin relève du parcours du combattant dans ce chaos apparent. Les habitués en maitrisent pourtant les moindres recoins. Et gare au marchand qui empiète sur la place de son voisin.


Les porteurs de sandales ressortent du marché les pieds rougis par la terre argileuse de Bamako. Ils peuvent compter sur les vendeuses d’eau pour s’acheter de quoi se rincer à même le sol. Ces jeunes femmes portent des litres dans un sceau en parfait équilibre sur leur tête. Un spectacle pourtant bien banal dans une ville où le crâne sert souvent de support pour toute sorte de choses.
Le grand marché de Bamako est un lieu dynamique, vibrant, dont les visiteurs ressortent souvent vidés de toute énergie. Alors pour récupérer des forces, rien de tel que de contempler le coucher du soleil au bord du fleuve Niger. Il faudra toutefois affronter la circulation chaotique de Bamako avant de savourer ce doux plaisir.


Ici, les motos règnent en maître. Les conducteurs sans casque s’abattent sur les routes tels des fauves, prêts à en découdre avec des automobilistes tout aussi téméraires. Des mendiants et autres vendeurs à la sauvette cognent aux vitres des voitures, dans l’espoir de récolter quelques francs CFA.
Non loin d’un des trois ponts de Bamako, deux femmes en pagne cueillent des plantes face au troisième plus grand fleuve d’Afrique. Des pirogues glissent sur leur reflet dans l’eau, un coq chante au loin. Un calme paisible règne sur cette berge du Niger, aux antipodes du tohu-bohu de la ville, à pourtant seulement quelques mètres.


D’étranges cercles ronds de quelques centimètres de profondeur tapissent la terre humide. On y cultive du gombo, un légume vert et visqueux utilisé dans de nombreux plats maliens. Non loin de là, un pneu en caoutchouc gît près d’une vieille barque abandonnée. Une brise fraîche se faufile entre les feuilles de salade plantées dans de petits points d’eau.
Le coassement des grenouilles se mêle aux chants des insectes. Les derniers rayons de soleil disparaissent à l’horizon. Bamako sombre peu à peu dans la pénombre.
