MARIAMA EN CORÉE DU SUD : UNE SOIRÉE À SÉOUL
TIME CAPSULE : Il y a quelques années, j’ai visité la Corée du Sud, et j’ai documenté chaque instant de mon voyage. Mais de retour à Montréal, un mois plus tard, le quotidien a repris le dessus, et mes images ont sombré dans l’oublis. Aujourd’hui, j’ouvre enfin cette capsule temporelle ! Embarquez avec moi direction 2017 : voici mon carnet de voyage.
Le soir, Séoul s’illumine. Il y a toujours quelque chose à faire. Les rues grouillent de monde. Ma sœur Asma et son amie Ye Jin m’embarquent pour une soirée typiquement coréenne !
Notre soirée débute avec du dakgalbi ! C’est un plat avec du poulet, du chou, des oignons verts et des féculents (riz, nouilles ou gâteaux de riz). Il est assaisonné d’une sauce très épicée et légèrement sucrée à base de gochujang, la fameuse pâte piquante coréenne. La cuisson se déroule sous nos yeux dans une grande plaque disposée au centre de la table.
Après une dizaine minute sur le feu, les tranches de chou sont translucides, le poulet tendre, et les nouilles moelleuses. Le serveur remue et nous invite à nous servir. Dès la première bouchée, je suis conquise. Les aliments me fondent dans la bouche. C’est tout simplement délicieux, mais la sauce rouge enflamme mes papilles !
Heureusement, quelques légumes marinés (radis, carottes, concombres, etc.) sucrés et acidulés, et du kimchi (le célèbre chou coréen fermenté) contrebalancent le piquant ! C’est d’ailleurs une tradition coréenne : servir des mets d’accompagnements, appelés banchan, avec un plat principal. Dans la plupart des restaurants coréens, comme ici, les clients se servent eux-mêmes les banchan, et ils dressent également la table.
Après ce délicieux, et au combien épicé dakgalbi, un rafraîchissement s’impose, alors direction bingsu ! C’est une glace finement râpée à base d’eau ou de lait. Elle se garnit de fruits, de sirops, ou même de pâte de haricot rouge — cette dernière garniture est d’ailleurs celle de la version traditionnelle. J’opte pour un bingsu injeolmi sur les recommandations de Asma.
Mon bingsu est recouvert de poudre de soja grillée (injeolmi), de petits gâteaux de riz, d’amandes effilées, de graines de tournesol, et de lait concentré. Alors, comment vous expliquer ? Entre la douceur et la légèreté des flocons de lait glacé, le goût de noix grillées du injeolmi, le moelleux et collant des petits gâteaux de riz, et le croustillant des amandes et graines de tournesol, c’est une expérience gustative unique ! Vraiment, c’est l’un des meilleurs desserts glacés que j’ai jamais mangés.
C’est avec le ventre plein que nous nous dirigeons vers un photomaton, et à Séoul, c’est toute une expérience ! Costumes, gadgets, fond de scène numérique… On ajoute même des accessoires et des petits mots sur nos photos. En quelques minutes, le gérant imprime nos clichés en formats variés, et le tout pour seulement quelques dollars !
Pour finir la soirée en beauté, rien de tel que de s’époumoner dans un micro suramplifié à la lueur de boules disco ! Nous louons une salle individuelle dans un karaoké, appelé noraebang en coréen. C’est une activité très populaire dans toute l’Asie. On profite d’un vaste choix de chansons, la plupart en coréen, mais aussi certaines de renommée internationale.
Il est déjà minuit passé à notre sortie du noraebang. Les rues ne désemplissent pas ! Je rentre me coucher, la gorge enrouée et la tête pleine de souvenirs. Mais Séoul dormira probablement peu cette nuit, comme à son habitude.
